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LE FLOP DE LA CONFÉDÉRATION DE L’AES

par MAIX Somé

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L’histoire nous enseigne que la création dans les années 70 de l’Autorité du Liptako-Gourma fondée pour répondre aux besoins économiques des trois pays Mali Burkina et Niger, à l’époque en crise n’a pas survécu.

Le 7 juillet 2024, sans aucune légitimité ni légalité constitutionnelle, le composite des putschistes du Sahel central ont décidé d’amuser la galerie en créant la confédération de l’alliance des états du Sahel.

La sortie ratée des trois chefs d’états indisciplinés du Sahel central n’a malheureusement eu aucune incidence sur le fonctionnement de l’organisation régionale mère. Au contraire, la CEDEAO se renforce et semble avoir appris de ses erreurs qu’elle s’est décidée à corriger tant dans la forme que dans le fond. La possibilité d’instaurer le visa entre les pays de la CEDEAO et les populations de nos trois  pays constituera un autre calvaire d’un peuple abusé. Les taxes et impôts imposés à nos entreprises amputera l’économie de nos pays d’un manque à gagner considérable.

LE SAUT DANS L’INCONNU

Incapables de respecter les textes relatifs au protocole additionnel dont la bonne gouvernance et la démocratie de la CEDEAO, les tyrans des trois pays en souffrance optent pour le saut dans l’inconnu. Le Mali qui est l’épicentre de l’instabilité des institutions républicaines a tout à perdre en adoubant les avides du pouvoir du Niger et du Faso.

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ANÉANTI

La création d’une banque d’investissement est un autre bluff qui ne séduit personne.

Les caisses de ces états sont vides. Dettes accumulées sans aucune réalisation de taille. Les entreprises ferment davantage et se délocalisent dans les pays membres de la CEDEAO en raison de  l’attractivité et de la solidité de l’économie locale de l’organisation régionale.

Les pays membre de la confédération de pacotille, ont perdu la confiance des partenaires techniques et financiers à cause de l’instabilité, du manque de cap et de l’absence de vision clairement définie où l’horizon s’assombrit.

L’électricité et les denrées alimentaires sont inaccessibles. La paupérisation se propage à un rythme effréné. Les villages et les villes se vident par peur de représailles tant des groupes terroristes qui coupent le sommeil au duo Wagner et armée régulière et que par la raquette  par anticipation d’une junte militaire aux  abois pour renflouer les poches des princes du jour.

La vente de l’or et du coton pour le Mali et le Burkina n’ont pas permis de subvenir aux besoins des populations. Le pétrole nigérien sert à enrichir la chaîne des envahisseurs putschistes.

Demeurer sans exister,  les professionnels des coups d’état , vassaux de la Russie, n’ont pas hésité à maintenir les populations respectives dans la misère quitte à tenir des promesses sans lendemain.

L’ARMÉE NATIONALE HUMILIÉE

La lutte contre le terrorisme a cédé la place au massacre des populations sans défenses.

En place et lieu de former nos armées nationales et les outiller afin de venir à bout des forces du mal, nos juntes affaiblies et incompétents ont recruté des mercenaires Wagner pour assouvir leur sale besogne caractérisée par le vol, le pillage des villageois et procédé à des exactions criminelles.

Nos armées nationales sont reléguées au second plan bien que le budget de la défense soit le plus garni.

La corruption n’échappe pas non plus à la grande muette affaiblie pour légitimer la dictature d’un clan désapprouvé par un peuple pris en otage.

LE DROIT À LA DÉMOCRATIE PROHIBÉ

De leur prise de pouvoir, les putschistes avaient promis de corriger les failles du système démocratico-mafieux. Les incrédules y avaient cru. Finalement, plus rien.

 Sans risque de se tromper, le triumvirat et les renégats de la confédération de l’AES, réfutent la démocratie comme mode d’accession au pouvoir.

Le droit de choisir librement ses dirigeants est confisqué et relégué aux calendes grecques.

Pourtant, ce sont des présidents démocratiquement élus qui ont formé le capitaine IB du Burkina Faso et Assimi GOITA tout comme le tortionnaire TIANI. Ils ont tous été bien servis et ont profité au maximum du système qu’ils disent combattre. Pire, leur gestion lamentable n’a apporté en 4 ans que désolation et ruine.

DIPLOMATIE CONFLICTUELLE

La diplomatie reste l’outil précieux pour construire un état, une nation stable et prospère.

La Russie et ses alliés ne sauraient combler le gap volatilisé par la mal gouvernance sous l’ère des hommes en treuils.

Le mercenariat Turque et Russe ont englouti une bonne partie  des budgets nationaux. Wagner coûte cher et les états ne peuvent supporter longtemps le poids du mercenariat.

En plus, les échanges commerciaux et la circulation de la majorité de nos concitoyens sont opérés dans l’espace de L’OTAN et non en Russie.

La Chine spolie et brade nos richesses.

Le comble est que les juntes n’ont rien prévu pour renforcer les capacités techniques et intellectuelles voire managériales de nos cadres. Les formations en Russie sont obsolètes.

PROPOSITIONS

La confédération aurait été plus efficace si, elle avait mis en avant l’ouverture d’esprit en s’ouvrant à la CEDEAO qui reste malgré ses failles en cours d’amendement, l’une des meilleures organisations régionales africaines.

Il est évident que l’impact des décisions impopulaires, inappropriées et inadaptées sur les populations aurait  été amoindri si les opérateurs économiques et les forces vives des différentes nations avaient été associé.

Le retour à l’ordre constitutionnel normal est vital et demeure la solution de sortie de crise. Il n’y a pas d’alternative à la démocratie quitte à améliorer et à corriger les insuffisances décelées. L’inclusion de l’ensemble des protagonistes politiques et groupes armés est vitale pour asseoir une vraie culture de paix et de vivre ensemble.

CONCLUSION

La confédération de L’AES restera un boulet et une charge supplémentaire pour ses auteurs.

Elle est morbide et moribonde.

La confédération de par son caractère belliqueux et victimisant ne saurait être la solution à la crise multidimensionnelle métastasée et qui menace les fondations de nos fragiles institutions.

Fuir ses responsabilités et accuser les voisins et des partenaires crédibles d’ingérences ou de comploteurs est le signe d’immaturité des dirigeants imposteurs et non point de leaders.

A contrario, la CEDEAO reste une organisation stable qui a encore du crédit. Nous travaillerons à y retourner pour le bonheur de nos populations.

Nous nous emploierons à mettre sur pied une armée républicaine aguerrie au service des maliens.

Qu’il plaise aux démocrates et aux patriotes de s’assumer par tous les moyens pour imposer un rapport de force supérieur afin de sauver nos nations mais aussi pour ne pas abandonner nos populations à leur triste sort. Les chefs d’état des trois juntes méritent d’être poursuivis et traduits en justice pour exactions, massacres volontaires de nos population et pour arrestations arbitraires des voix dissonantes.

Ismaël SACKO

Président du parti PSDA

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